Contrairement aux placements boursiers et à tout autre actif financier, l’investissement immobilier guarantit généralement une plus-value à la revente. À condition, bien sûr, qu’il soit envisagé sur le long terme.
« C’est la loi de l’offre et de la demande, souligne Nicolas Heubrecq, responsable de la Stratégie des promotions chez Thomas&Piron. Le marché immobilier est soumis à l’augmentation de la population, qui va croissant, et au rythme de production de nouveaux logements, qui ne suit pas. » Par ailleurs, l’inflation à elle seule suffit à expliquer la prise de valeur des biens au fil du temps. « Les matériaux de construction et la main-d’oeuvre coûtent plus cher d’année en année. Concurrencé par le prix du neuf, celui des maisons et des appartements existants augmente lui-aussi inexorablement. »
L’entretien, gage de plus-value
Certains biens sont amenés à générer une plus grande plus-value que d’autres. Plusieurs facteurs entrent en compte, parmi lesquels
- l’évolution du marché immobilier,
- les qualités intrinsèques du bien
- et son état général.
« Un propriétaire qui entretient et prend soin de sa maison lui assurera une plus grande plus-value qu’un autre qui la néglige, observe Nicolas Heubrecq. Idem pour une association de copropriétaires qui, au sein d’un immeuble à appartements, entreprend les travaux nécessaires quand un souci technique se présente ou qu’une rénovation s’impose. »
L’impact du PEB sur la valeur de votre maison ou votre appartement
Le PEB (Performance Énergétique des Bâtiments) est un indicateur qui évalue la consommation énergétique d'un bâtiment. En d'autres termes, il mesure l'efficacité avec laquelle un bâtiment utilise l'énergie. Plus le PEB est élevé, plus le bâtiment est énergivore.
Dans le cadre de la promotion immobilière, un bon PEB peut augmenter la valeur d'une propriété et réduire les coûts énergétiques pour les futurs propriétaires ou locataires. C'est donc un élément clé à considérer lors de l'achat d'un bien immobilier. Le PEB est généralement évalué à travers un certificat, qui classe le bâtiment selon différentes catégories, allant de A (très économe) à G (peu économe).
Face à la crise énergétique, le neuf (et les bons PEB) l’emporte
Au rang des travaux qui augmentent la perspective de plus-value à la revente, les experts de Thomas&Piron pointent sans hésiter la rénovation énergétique. L’Europe a pris des engagements drastiques en matière de neutralité carbone à l’horizon 2050. Entre autres secteurs, l’immobilier est dans son collimateur. Les États-membres ont pour mot d’ordre de booster les performances énergétiques de leurs bâtiments, ce qui n’est pas une mince affaire.
C’est la raison pour laquelle le neuf a la cote auprès des investisseurs, relève Frédéric Dethier, Ingénieur en Recherche et Développement. « Comme les immeubles neufs sont déjà aux normes, énergiquement très performants et équipés d’un bon système de ventilation, ils subissent moins vite que les autres l’usure du temps. Leurs propriétaires sont exemptés de travaux pendant de longues années, indique-t-il. Et s’ils mettent leur logement en location, les ménages locataires profitent de charges énergétiques faibles et d’un confort de vie bien meilleur que dans un bien ancien et mal isolé. »
La double pénalité des « passoires énergétiques »
Partant de ce constat, une notion nouvelle émerge, celle du loyer chaud, qui s’ajoute au loyer payé au bailleur pour l’occupation de son bien. « Le loyer chaud, c’est la somme des charges énergétiques dont doit s’acquitter le locataire auprès des fournisseurs d’énergie, définit Frédéric Dethier. Comme le budget des ménages n’est pas extensible, plus le loyer chaud est élevé, plus le propriétaire doit revoir son loyer à la baisse. »
Une pénalité doublée par la récente interdiction d’indexation du loyer pour les « passoires énergétiques », ces logements qui pâtissent d’un certificat PEB dans le rouge. « Sans oublier l’obligation de rénovation énergétique dictée par l’Europe, prévient encore Frédéric Dethier. À l’avenir, les propriétaires de biens énergivores devront investir massivement dans de lourds travaux pour monter d’un plafond énergétique au moins tous les deux ans. » C’est-à-dire de G (le score le plus bas) à F, puis de F à E, et ainsi de suite, jusqu’à atteindre A (le score le plus haut).
Comment améliorer le PEB d’un bâti existant ?
Optimiser l'isolation thermique, renouveler les systèmes de chauffage et de ventilation, installer des fenêtres à double ou triple vitrage sont tout autant d’actions qui peuvent améliorer le PEB d’un bien immobilier existant.